Jusqu'à présent, le taux de matière grasse indiquée sur les fromages n'informait pas vraiment sur la quantité réelle contenue. En effet, la réglementation française en vigueur depuis 1988, imposait que la teneur en MG des fromages soit exprimée en pourcentage par rapport à la matière sèche dudit fromage : soit le taux qui correspondrait à un fromage complètement déshydraté. A l'époque, ce choix d'étiquetage visait à faciliter les contrôles : en vieillissant un fromage a tendance à perdre de l'eau. Or, comme sa teneur en MG est constante, ce pourcentage restait identique avec le temps.
Mais le consommateur mange son morceau de fromage avec tout ce qu'il contient : protéines, calcium, vitamines, graisses et eau. Et comme le pourcentage d'eau (très variable selon le type de fromage) n'est pas indiqué sur l'étiquette, il lui était quasiment impossible de connaître la quantité de MG réellement contenue dans sa part de fromage.
Pour que le consommateur sache ce qu'il mange et que l'étiquetage soit harmonisé avec celui des autres produits alimentaires, le nouveau décret autorise l'expression de la teneur en graisse pour 100 g de produit fini.
Les fromages bénéficiant d'une AOC ou d'une IGP ne sont pas soumis à cette nouvelle règle d'étiquetage du taux de MG. Certains qualificatifs sont également définis dans le nouveau décret. Ainsi, un fromage peut être qualifié de « maigre » s'il contient moins de 10 g de MG pour 100 g de produit sec.
Source : www.cerin.org/nutrinews