Diverses initiatives de la RHD ont été évoquées, que ce soit en restauration collective ou en restauration commerciale, lors de la journée organisée par l'ISAB à Beauvais.
Le 3e Forum Agrosanté organisé le 6 avril par l'Institut supérieur d'agriculture de Beauvais (ISAB), sur le thème « Produits alimentaires et restauration de demain face à l'épidémie d'obésité : faut-il modifier l'offre et/ou les messages ? » fut l'occasion de nombreux échanges, à l'heure où la montée de ce problème de santé publique ne cesse d'inquiéter.
Si la responsabilité des industriels de l'agroalimentaire et des opérateurs de restauration hors domicile - hélas en nombre peu élevé à la manifestation - a été évoquée, celle-ci n'est toutefois pas exclusive. Sédentarité, facteurs psychologiques et sociaux, en sont également des explications, ainsi que, chez les enfants, le temps passé devant la télévision et les jeux vidéo, ou encore le manque de sommeil.
La pédiatre Marie-Laure Frelut a dressé un état des lieux alarmant de ce problème de santé qui est en train d'exploser, à travers ses aspects scientifiques et épidémiologiques. « Il ne s'agit pas de vues de l'esprit mais bien de chiffres préoccupants », a-t-elle souligné. Tout n'est toutefois pas désespéré et des facteurs favorables pour lutter contre l'obésité existent aussi, comme l'a notamment observé le sociologue Jean-Louis Lambert : les conseils nutritionnels, la « diéthesthétique » ou « l'idéal minceur », le mythe de la jeunesse éternelle ainsi que le discours sur les conséquences économiques pour la société. De son côté, le nutritionniste Jean-Michel Lecerf a tenu à rappeler les 3 lois de la nutrition : il n'y pas de mauvais aliments (seuls les excès le sont), il n'y a pas d'aliment parfait (sauf le lait maternel), il n'y a pas d'aliment indispensable (seuls les nutriments le sont). C'est pourquoi des solutions résident, respectivement, dans la modération, la variété et la diversité culturelle. Pour le consultant Edouard Casala (Alcimed) les actions prioritaires doivent aller dans cinq directions : l'amélioration des produits, le marketing responsable, l'étiquetage nutritionnellement pertinent, la promotion de l'activité physique, les relations avec les professionnels de la santé.
Diverses initiatives de la RHD ont également été évoquées que ce soit en restauration collective ou en restauration commerciale. Notamment par le docteur Philippe Pouillard, enseignant et chercheur immuno-nutritionniste. Egalement animateur de l'enseignement « Pratique culinaire et santé" à l'ISAB, ce dernier a relevé de bonnes idées chez des opérateurs tels que Flunch et McDonald's, largement perfectibles toutefois... De ses études, il conclut deux choses. Au plan stratégique d'une part : la restauration occupe une place légitime et cruciale comme partenaire « acteur de santé » ; au sens technique d'autre part : il n'existe pas de légitimité particulière pour évoquer la nutrition / santé dans la stratégie de développement d'une enseigne de restaurant. Ce qui suppose que celle-ci "respecte son engagement avant tout "(communication éthique, réflexion sur l'offre culinaire et des produits, partage des valeurs par les employés [information, formation], mise en place d'un processus d'évaluation des objectifs éducatifs interne à l'entreprise, des outils communs d'éducation à la santé, et enfin, l'acceptation d'un processus d'évaluation indépendant par les structures du PNNS). Des chantiers sont donc à ouvrir...
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A noter par ailleurs, que Néorestauration animera une table ronde, le 15 juin prochain, dans le cadre des Journées aliments & santé organisées par le Critt agro-alimentaire Poitou-Charentes à La Rochelle, sur le thème : « RHD : innovation nutritionnelle et éducation des consommateurs, conditions de la réussite ». Renseignements : contact.jas@crittiaa.com
Si la responsabilité des industriels de l'agroalimentaire et des opérateurs de restauration hors domicile - hélas en nombre peu élevé à la manifestation - a été évoquée, celle-ci n'est toutefois pas exclusive. Sédentarité, facteurs psychologiques et sociaux, en sont également des explications, ainsi que, chez les enfants, le temps passé devant la télévision et les jeux vidéo, ou encore le manque de sommeil.
La pédiatre Marie-Laure Frelut a dressé un état des lieux alarmant de ce problème de santé qui est en train d'exploser, à travers ses aspects scientifiques et épidémiologiques. « Il ne s'agit pas de vues de l'esprit mais bien de chiffres préoccupants », a-t-elle souligné. Tout n'est toutefois pas désespéré et des facteurs favorables pour lutter contre l'obésité existent aussi, comme l'a notamment observé le sociologue Jean-Louis Lambert : les conseils nutritionnels, la « diéthesthétique » ou « l'idéal minceur », le mythe de la jeunesse éternelle ainsi que le discours sur les conséquences économiques pour la société. De son côté, le nutritionniste Jean-Michel Lecerf a tenu à rappeler les 3 lois de la nutrition : il n'y pas de mauvais aliments (seuls les excès le sont), il n'y a pas d'aliment parfait (sauf le lait maternel), il n'y a pas d'aliment indispensable (seuls les nutriments le sont). C'est pourquoi des solutions résident, respectivement, dans la modération, la variété et la diversité culturelle. Pour le consultant Edouard Casala (Alcimed) les actions prioritaires doivent aller dans cinq directions : l'amélioration des produits, le marketing responsable, l'étiquetage nutritionnellement pertinent, la promotion de l'activité physique, les relations avec les professionnels de la santé.
Diverses initiatives de la RHD ont également été évoquées que ce soit en restauration collective ou en restauration commerciale. Notamment par le docteur Philippe Pouillard, enseignant et chercheur immuno-nutritionniste. Egalement animateur de l'enseignement « Pratique culinaire et santé" à l'ISAB, ce dernier a relevé de bonnes idées chez des opérateurs tels que Flunch et McDonald's, largement perfectibles toutefois... De ses études, il conclut deux choses. Au plan stratégique d'une part : la restauration occupe une place légitime et cruciale comme partenaire « acteur de santé » ; au sens technique d'autre part : il n'existe pas de légitimité particulière pour évoquer la nutrition / santé dans la stratégie de développement d'une enseigne de restaurant. Ce qui suppose que celle-ci "respecte son engagement avant tout "(communication éthique, réflexion sur l'offre culinaire et des produits, partage des valeurs par les employés [information, formation], mise en place d'un processus d'évaluation des objectifs éducatifs interne à l'entreprise, des outils communs d'éducation à la santé, et enfin, l'acceptation d'un processus d'évaluation indépendant par les structures du PNNS). Des chantiers sont donc à ouvrir...
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A noter par ailleurs, que Néorestauration animera une table ronde, le 15 juin prochain, dans le cadre des Journées aliments & santé organisées par le Critt agro-alimentaire Poitou-Charentes à La Rochelle, sur le thème : « RHD : innovation nutritionnelle et éducation des consommateurs, conditions de la réussite ». Renseignements : contact.jas@crittiaa.com