En six mois, les fermetures d'hôtels, cafés et restaurants ont progressé de 28%. Soit 20% de plus en un an : la branche est dans une mauvaise passe. Selon une étude Euler Hermes Sfac parue début septembre, elle a même perdu 5 900 entreprises en douze mois et 3 300 sur le premier semestre 2008. Un chiffre alarmant, mais qu'il faut relativiser pour la restauration, étant donnée la proportion très importante de création d'entreprises, explique la directrice des études Karine Berger. « Ce sont surtout les petites structures faibles financièrement et qui ont pâti du ralentissement économique. Celles-là même qui ont été créées à tout va, avec les aides liées aux lois Dutreil notamment, et que la crise a affaiblies. Le bilan de l'été permettra de confirmer cette tendance haussière. »
De son côté, la nouvelle vice-présidente de l'Umih, Danièle Deleval, a rappelé les difficultés traversées par le secteur. Et pour l'une de ses premières interventions, elle a mis en cause, entre autres, l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Elle en appelle aux pouvoirs publics pour mettre en place "un plan d'urgence". Un argumentaire leur étant destiné serait en préparation, rappelant l'urgence d'une TVA à taux réduit et le maintien des aides à l'emploi. Dans son étude générale parue au début du mois de septembre, l'assureur-crédit citait notamment un chiffre de 53 640 défaillances, tous secteurs confondus, en parlant de record depuis dix ans. Et rappelant que parmi les entreprises qui souffraient le plus, figuraient les secteurs directement liés à la demande des ménages, dont la restauration.