Marché Saint Victor
© Sophie Spitéri Sophie SPIRETI
Une réussite, mais ce modèle-là n'est pas toujours la règle. Olivier Durand en sait quelque chose. Le directeur général de Banimmo France, convaincu par le format des marchés couverts « à l'espagnole », se verrait bien, comme d'autres promoteurs, en ouvrir dans les grandes villes françaises.
Seulement, de l'intention à l'action, il en revient souvent à la même question : « Aujourd'hui encore, les marchés couverts ne sont pas perçus comme rentables, et bien souvent d'ailleurs, ils ne le sont pas et vivotent grâce aux faibles loyers déduits de contrats de gestion conclus sur trois ou quatre ans, déplore-t-il. C'est une durée bien trop courte, suffisant à peine à assurer leur entretien. Pour les faire évoluer, c'est-à-dire réintroduire une offre variée et qualitative, des espaces confortables, et y attirer de nouveaux publics par la restauration, il faudrait pouvoir basculer sur des projets de type immobilier. » Convaincre les collectivités, donc, ou attendre qu'une surface propice à cet usage n'apparaisse sur le marché.