2023 sera l'année du déploiement de l'offre de street food carnivore sur l'Hexagone.
© RomainBuissonPhotographe
Le cofondateur de l’enseigne de street food carnivore fait le point sur le développement du réseau en France, à la fois en propre et en franchise.
Comment avez-vous vécu cette année 2022 ?
A La Brigade, on est en croissance depuis notre naissance. D’ailleurs en 2020, nous avions levé des fonds auprès de business angels français pour soutenir développement, avec l’ouverture l’année suivante de deux restaurants (Opéra et La Défense) et de deux darks kitchens. La crise sanitaire a retardé notre ouverture à la franchise : nous n’avons pas fait d’ouverture en 2022, mais cela ne veut pas dire que les choses ne vont pas bien : cela procède aussi d'un choix de structurer le groupe et son support pour l'ouverture à la franchise. D'ailleurs, nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 9,8 millions d’euros contre 3,7 en 2019. Notre ambition de déploiement est toujours là, et va se voir cette année.
Quelle est votre stratégie ?
L’ambition est clairement de déployer au niveau national notre offre de street food carnivore en barquettes à composer, et ce à la fois en propre et en franchise. En gros, dans un rayon d’une heure maximum en TGV de Paris, où tout a commencé, comme Reims ou Lille, en propre, et au-delà en franchise, en commençant par Lyon, qui devrait ouvrir en septembre. On teste également deux formats suivant les emplacements : des comptoirs en centre-ville et dans les zones propices à la livraison, et des restaurants qui peuvent aller jusqu’à 150 places assises en centres commerciaux, qui visent des tickets moyens plus élevés.
Comment vous adaptez-vous aux nouvelles tendances de consommation ?
L’omnicanalité, elle fait partie de notre histoire : rappelez-vous qu’on a commencé fin 2013 avec un foodtruck. On se disait que le fast casual allait exploser, c’est pour cela qu’on a conçu cette offre de plat de bistrot emportable.
Pour ce qui est des moments de consommation, on n’est pas très forts sur les pulsions de l’après-midi, on y travaille. En revanche sur l’afterwork et l’apéro qui tendent à remplacer le dîner, on se positionne avec une offre à partager. Notre force c’est cette proposition de bistrot sur mesure : on compose comme on veut, avec la cuisson qu’on souhaite… C’est comme ça qu’on crée du repeat, en étant à l’écoute des besoins. C’est dans cette optique aussi qu’on essaie de verdir un peu la carte avec des alternatives aux frites, pour qu’on n’hésite pas à (re)venir sans culpabiliser !
Février 2023.