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Elles ne sont pas moins de 628 en France, les tables à avoir reçu les distinctions du Guide Michelin. Elles valent le voyage, le détour ou l’étape, selon les termes consacrés, fierté de l’Hexagone comme élément important de son attractivité touristique. Sauf que depuis mars dernier, rien ne va plus pour les tables gastronomiques. Privés de leur salle jusqu’au 2 juin dernier, les établissements ont dû faire cet été sans les flux internationaux, portion très majoritaire de leur clientèle pour les plus prestigieux d’entre eux. Et composer avec une rentrée morose, marquée, rapidement, par l’entrée en vigueur du couvre-feu, désintégrant leur clientèle du soir, puis du second confinement national. Pas un instant on les a vus jeter l’éponge : aux petits soins avec le personnel soignant, qu’ils ont réconforté de douceurs dominicales, au plus fort de la crise sanitaire ; agiles et inventifs, au moment d’imaginer une activité sans ses salles, ou quasi, par des formats à emporter via le click & collect ou la livraison, ou par des marchés de producteurs honorant des lignes auprès de leurs fournisseurs. Pour l’heure, grâce à la fidélité de leurs clients, au soutien mis en place par les pouvoirs publics, ils tiennent. Jusqu’à quand?