Romain Taieb, à qui l’on doit les désormais mythiques Piaf et Bambini, autrefois aux commandes de Nanashi s’associe à l’entrepreneur Thomas Moreau, fraîchement revenu de New York pour créer leur propre idée du sushi bar : un endroit brut et épuré, d’une simplicité élégante et déconcertante, où il fait bon s’assoir...
La cuisine
Une carte courte, très courte, aux produits hors du commun, à commencer par la star du jeu, le hand roll, et son produit phare l’algue de nori. Au sud du Japon, dans la mer d’Ariake, l’eau coule des montagnes et alimente les feuilles de nori, ajoutant à leurs notes d’alluvion, une minéralité folle, et un croquant-fumé incomparable. Cette algue, manteau indispensable à la délicatesse des «hand rolls» réalisés minute, devant les clients, est une expérience à elle seule. Son croquant sous la dent ne s’arrête pas là, il vient chatouiller l’oreille, chanter, séduire. Ce bruit doux, cette palpitation, se glisse littéralement dans tous les sens externes d’Aristote.
L’expérience
Si l’aventure peut tenir dans un mouchoir de poche, et se vivre en une petite demie heure hors du temps, elle peut évidemment se prolonger, sans compter les minutes passées... Dans les verres, des sakés, gins et whiskys japonais, des bières japonaises, quelques bons vins, et en dessert, les incomparables mochis faits maison, imaginés par la cheffe pâtissière Agathe Bernard, spécialiste de la pâtisserie japonaise. Dense, élastiques, fondants, à la pâte de haricots rouges, à la noix de coco, à la praline ou au sésame noir, ils sont des modèles du genre. Et pour ceux qui rêveraient de faire battre leur petit cœur à la maison, DokiDoki s’emporte, mais pas n’importe comment : en kit !
Adresse: 59 bis de la rue Jean-Jacques Rousseau, à Paris 1er