Le chef de la Côte d'Or (Saulieu) est décédé, hier lundi en fin d'après-midi, à son domicile. D'après les premières constatations de l'enquête, le célèbre cuisinier se serait donné la mort avec une arme à feu.
Avec la disparition de Bernard Loiseau (52 ans), le monde de la gastronomie perd l'un de ses ambassadeurs les plus talentueux et les plus médiatiques. Consacré en 1991 par trois macarons au guide Michelin, sa faconde et son tempérament passionné lui valaient d'être l'un des interlocuteurs favoris des émissions de radio et de télévision. Doté d'un réel talent de communication, le chef de la Côte d'Or devait, avant tout, sa notoriété à d'éminentes qualités professionnelles et à un travail acharné qui lui avait permis de faire figurer son établissement parmi les meilleures tables du monde. Loin de se reposer sur lauriers, il avait bâti en dix ans un groupe de restauration, Bernard Loiseau-Art de Vivre, côté au second marché Euronext depuis 1998 (voir aussi notre rubrique "Evénements").
En dépit des bons résultats enregistrés par sa société, le chef apparaissait fragilisé, ces derniers temps, par une notation en baisse dans la dernière édition du Guide GaultMillau (17/20). De même, bien que le Michelin 2003 n'ait pas modifié son appréciation (3 macarons), des rumeurs circulaient selon lesquelles le Guide Rouge pourrait lui ôter sa troisième étoile. Autant de circonstances, qui semblent avoir beaucoup affecté le cuisinier, conscient que la santé financière de ses affaires reposait, pour une large part, sur son image de marque auprès du public.
Attristé par la nouvelle de ce deuil, la rédaction de Néorestauration présente ses plus sincères condoléances à son épouse Dominique ainsi qu'à leurs trois enfants, Bérangère, Bastien et Blanche.