L'obésité infantile est devenue un problème de santé publique. Les initiatives et les messages nutritionnels destinés à lutter contre ce phénomène, qualifié d'épidémie, se sont multipliés. Sans parvenir à réduire le nombre d'enfants en surpoids. Selon l'Afssa 1, « les études montrent que les enfants qui fréquentent le plus la cantine s'intéressent peu à l'alimentation. Il est donc nécessaire de leur expliquer pourquoi une alimentation équilibrée est déterminante pour leur santé ».
Parallèlement au courant qui préconise des programmes de lutte contre l'obésité infantile, il existe des professionnels de la restauration et des diététiciens qui préfèrent miser sur une restauration de qualité, élaborée avec des produits ayant du goût, intéressants nutritionnellement et bien cuisinés par du personnel formé. Dans la communauté de communes de Ruffec (16) 2, Elisabeth Schom, animatrice nutrition, a proposé en septembre 2005 un projet d'actions à mener sur plusieurs années. « Actuellement, je travaille sur le rôle éducatif du repas, commente-t-elle. Outre les recommandations nutritionnelles que nous appliquons, il est important d'impliquer le personnel de restauration et d'animation dans le temps du repas car il a un rôle éducatif à jouer. » Les animations thématiques sont toujours accompagnées d'actions. Ainsi, pour les légumes, outre une intervention en classe, la visite d'un jardin ou d'un producteur local est prévue. L'objectif est de faire découvrir et goûter les produits aux enfants, grâce à des recettes originales réalisées en collaboration avec l'équipe de restauration. La priorité est donnée à une bonne alimentation - autrement dit à des ingrédients gustativement et nutritionnellement qualitatifs. Une fois par semaine, le pain est confectionné avec de la farine T 80. Des actions ponctuelles de sensibilisation sont également menées dans les garderies et les écoles. Pour le goûter et les sorties à la piscine, une distribution de pain et de fruits a été organisée. Depuis, les parents semblent s'inspirer de la formule goûter fournie par la Ville, délaissant des produits moins intéressants nutritionnellement.
50 % bio
« Depuis septembre, la moitié de nos approvisionnements sont bio, j'avais quelques inquiétudes, car cela signifie davantage de travail pour l'équipe de restauration, plus de temps[…]
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