Confrontés à une nouvelle crise en raison de l’épidémie de coronavirus, les hôteliers, cafetiers, restaurateurs, discothécaires et traiteurs organisateurs de réceptions exigent des mesures d’urgence. L’impact économique de la progression du virus, et son effet sur la fréquentation, est déjà quantifié par le GNI (Groupement national des indépendants) : un tiers des établissements interrogés disent connaitre une baisse d’activité, la proportion montant à un sur deux à Paris. Cette baisse d’activité est de l’ordre de 5 à 10% pour 50 % des établissements. Elle est comprise entre 10 et 20 % pour 30% d’entre eux.
A ce stade, les professionnels les plus impactés selon le GNI sont les hôtels, et en particulier les gros porteurs, qui reçoivent une clientèle internationale dont le chiffre d’affaire chute de près de 20%, ainsi que les traiteurs organisateurs de réceptions dont l’activité a d’ores et déjà chuté de 20% en moyenne et qui font face à des annulations en cascade. Ces annulations sont la conséquence directe de l’annulation d’évènements comme des salons ou des conventions. L’impact sur les établissements spécialiste de la restauration asiatique est lui aussi très significatif, avec une baisse d’activité a minima de 30% selon le GNI.
La restauration tente de résister. Elle bénéficie de la confiance des clients qui pour les deux tiers continuent de ne pas avoir peur d’aller au restaurant, mais elle souffre de l’annulation d’évènements et du ralentissement du tourisme loisir et business. Face au ralentissement attendu de la croissance, Didier Chenet, Président du GNI, demandent que des mesures soient immédiatement prises afin d’aider les entreprises qui enchainent les crises:
-un moratoire sur les dettes sociales et fiscales,
-un moratoire sur le remboursement des emprunts bancaires et à tous le moins une garantie des emprunts bancaires par la BPI,
-la suspension immédiate de la taxe de 10€ sur les CDDU,
-le maintien exceptionnel des droits à assurance chômage des saisonniers à la suite d’un contrat inférieur à 6 mois la mise en place d’un fonds d’indemnisation et de solidarité.