Alors que le conseillé spécial du président de la République,
Henri Guaino confirmait en début de semaine dans un entretien accordé à nos confrères les Echos, que
le taux de TVA serait abaissé à 5,5% (en échange de contreparties), la ministre de l'Economie
Christine Largarde et le secrétaire d'Etat aux PME et au tourisme,
Hervé Novelli abondaient en ce sens, à l'occasion du lancement des
Etats Généraux de la Restauration le 18 mars à Bercy, en présence des principaux représentants des professionnels de la restauration qui avaient été reçus dans la matinée. «
Nous n'avons jamais abandonné et baissé la garde », a insisté la ministre de l'Economie qui a rappelé que le principe des 5,5% était retenu pour toute la restauration mais qu'il devait s'agir d'un accord gagnant-gagnant à travers lequel les consommateurs, les salariés comme le secteur en général s'y retrouvent". Et de citer la baisse des prix sur certains produits, l'amélioration de l'emploi (salaires, formation...) et l'investissement pour rendre le secteur plus attractif.
Tandis que les Etats Généraux de la restauration devraient être organisés entre le 20 et le 30 avril, a indiqué la ministre, Hervé Novelli a précisé qu'il allait d'ici là mettre en place quatre groupes de travail : l'un sur les prix et les modalités de baisse des prix, un autre sur l'emploi, un troisième sur l'investissement et la modernisation et un dernier sur le chiffrage des mesures. "Ces Etats Généraux seront aussi le point de départ de la modernisation du secteur".
Les différents représentants de la profession, restauration rapide comprise, présents à cette réunion, se sont montrés plutôt satisfaits et prêts à travailler pour obtenir ce taux réduit à 5,5%. Charge à eux aujourd'hui de faire des propositions concrètes qui puissent compenser ce manque à gagner pour l'Etat estimé, aides déduites, entre 1 et 2,5 md€, selon différentes déclarations du ministre du budget Eric Woerth.