Les événéments et les annonces qui font suite à la mise en examen de quatre dirigeants de Buffalo Grill se succèdent à un rythme quotidien, avec une couverture médiatique maximale.
Jeudi 19 décembre, Christian Picart, fondateur et président du Conseil de surveillance de Buffalo Grill, était finalement mis en examen, notamment pour "homicides involontaires". Vendredi, le parquet de Paris faisait appel de la décision du juge des libertés et de la détention de ne pas le placer en détention provisoire.
Jeudi 19 décembre, en fin de journée, François Picart, président du directoire - et oncle de Christian, affirmait dans un communiqué qu'au sein du groupe Buffalo Grill, "toutes les règles d'hygiène, de traçabilité et de contrôle sanitaire sont scrupuleusement respectées. Toutes les pièces de boeuf qui sont et seront consommées dans nos restaurants présentent toutes les garanties de qualité". François Picart indiquait toutefois que "s'il était prouvé que des comportements individuels déviants, inconnus de la Direction, avaient eu lieu avant 2000, j'en serais profondément indigné et ils seraient sévérement sanctionnés..."
Le lendemain, François Picart donnait une première estimation sur la baisse de la fréquentation dans les restaurants, de l'ordre de 40 %.
Vendredi 20 décembre, Christian Picart prend à son tour et pour la première fois la parole lors d'une interview à la chaîne d'informations LCI. "IL n'y a pas de preuve, il n'y aucune preuve sur les accusations. Alors je commence à douter un peu (...) de la justice française". Et d'ajouter : "Je suis formel. Je n'ai jamais importé de viande anglaise, je le dis sur l'honneur. Je n'ai pas monté cette affaire en plus de vingt ans pour tout casser avec une connerie comme ça".
La contre offensive médiatique de Buffalo Grill s'est poursuivie avec une déclaration de François Picart à l'Agence France Presse indiquant qu'une plainte serait déposée contre un employé de Districoupe, "qui porte, selon lui, des accusations complètement fausses mettant en danger une entreprise de 6000 personnes".
Dans cette même journée du vendredi, on apprenait que l'association de consommateurs CLCV (Consommation, Logement et Cadre de vie), se portait civile, tout comme la Fédération nationale bovine, et la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles).