De fait, comme le précisait le site Internet de Néorestauration du 24 novembre, les douze grandes brasseries parisiennes dont le Pied de Cochon, l'Alsace, le Procope, La Lorraine, le Petit Zinc, Charlot Roi des Coquillage et les douze restaurants Chez Clément tombent dans l'escarcelle de CDC Entreprise Capital.
Le groupe devrait réaliser un chiffre d'affaires de 102 M€ pour l'exercice 2005, des performances comparables à 2004. La famille Blanc indique avoir opté pour la proposition de CDC Capital Entreprise sur les conseils de son mandataire Rothschild & Cie au regard du projet d'entreprise et du plan de développement proposé par celle-ci.
A travers cet accord, les Blanc vont complètement s'effacer de l'organigramme qui se dessine et à la tête duquel, logiquement, Frédéric Hoeffner, secrétaire général actuel du groupe devrait être nommé. Si les contours du montage financier ne sont pas encore arrêtés (celui-ci devrait vraisemblablement prendre la forme d'un LBO), tout comme la fonction de chacun, pour autant le nouveau patron de l'ensemble aura à ses côtés Brigitte Giret, directrice financière, Pierre Cassagne, recruté par Pierre Blanc à la tête des brasseries et Jean de Chalandar arrivé en 2005 comme directeur général de Chez Clément.
"Entré dans le groupe en 1991 à la direction juridique et financière jusqu'à 1997, puis rappelé par les Blanc cette année, j'ai participé à cette saga familiale avec notamment la reprise de la Fermette Marbeuf, la Lorraine ou encore le création de l'enseigne Chez Clément. J'ai envie aujourd'hui de poursuivre cette aventure avec l'ensemble des équipes qui composent ce groupe formidable", confie Frédéric Hoeffner à Néorestauration. Si Frédéric Hoeffner se montre plus discret sur le montant de la valorisation du groupe - estimée par les milieux financiers à plus de 150 M€ - il ne cache pas en revanche son ambition d'enclencher le développement dès l'année prochaine. D'une part, par la reprise de brasseries indépendantes, et d'autre part, par l'ouverture de nouvelles adresses chez Clément ou encore à travers d'une croissance externe de plus grande ampleur, si l'occasion se présentait. Il mise d'ailleurs sur 3 à 4 nouvelles ouvertures par an à partir de 2006.
L'opération devrait être définitive après l'accord des autorités de la concurrence.