Bonne année, malgré la loi anti-tabac

«L'interdiction de fumer dans les établissements de plus de 100 m2 nous a porté un coup, bien que l'on remarque depuis peu un retour des clients fumeurs qui nous avaient délaissés », commente Juan José Sanz, directeur expansion de Jamaica Coffee Shop, dont les ventes ont régressé de ce fait de 3 %. Les syndicats hôteliers estiment à 15 % l'impact négatif de la loi entrée en vigueur en janvier 2006.Vip's, dont la forte croissance s'explique en partie par le développement de Starbucks dont il a la master-franchise en Espagne et en France, vient, du reste, d'annoncer l'installation de zones fumeurs dans 30 de ses restaurants de Madrid. Dans un premier temps, le groupe de la famille Arango avait prôné l'interdiction totale, mais la « forte demande des consommateurs » l'a fait changer d'avis, d'après un porte-parole.

Zones fumeurs

En effet, la loi tolère le tabac dans les établissements de plus de 100 m2 pourvu qu'ils offrent une zone spéciale à cet effet. Ce frein à la croissance n'empêche pas la plupart des opérateurs d'obtenir de bons résultats. « Contrairement au Portugal, la consommation espagnole reste très tonique », estime Antonio Pinto de Sousa, président du portugais Ibersol, qui réalise près de 20 % de ses ventes en Espagne. Ce dynamisme suscite des velléités de croissance externe mais, d'après le même responsable, « le prix des affaires est bien trop élevé. »

Les intentions des fonds CVC et Inveralia, propriétaires de Zena, continuent, du reste, d'alimenter les rumeurs. Le groupe, que l'on disait en vente, se trouve maintenant en position d'acquéreur et s'est porté candidat au rachat du numéro un, le britannique de la restauration espagnole, La Tasca (71 établissements). En Espagne, la consolidation s'effectue, pour le moment, au[…]