© © Marine Brusson
Pour Louis Frack, cofondateur de l’enseigne de burgers bio et saisonniers, la bonne équation est de s’adapter en conservant une identité forte.
Quel bilan tirez-vous de cette année 2022 ?
Cette année post-Covid s’est déroulée en plusieurs phases, avec un démarrage difficile, qui a été notre pire hiver. Ensuite, à la réouverture, la livraison a baissé mais la clientèle n’est pas revenue tout de suite à table. Ce n’est que depuis l’été, et surtout la rentrée, que nous avons connu une forte accélération, avec des chiffres d’affaires que nous n’avions jamais connus. L’enseigne surperforme sur tous les tableaux : volumes et tickets. Certes, nos prix ont augmenté de 10% en un an mais nous garde notre positionnement avec un rapport qualité/prix très favorable. Sur la dernière partie de l’année, nous sommes revenus à des ratios d’avant Covid, avec 42% sur place, 31% en livraison et 27% à emporter.
Avec des nuances suivant les emplacements…
Les restaurants situés dans les quartiers de bureaux sont ceux qui ont le plus subi, mais ce sont eux qui cartonnent aujourd’hui. Ce qui change c’est la physionomie de la semaine. A La Défense, même si on ne travaille en présentiel que trois jours, on va quand même aller manger un burger. La leçon, c’est que notre stratégie de diversification des emplacements et de la typologie de restaurants est la bonne. 2022 a vu 5 ouvertures nous portant à 16 restaurants, ce qui a boosté notre chiffre d’affaires de 10,3 M€ à 14,3M€. Mais même à périmètre constant la croissance est assez forte.
Quelles sont vos perspectives pour 2023 ?
On travaille à fond sur l’omnicanalité, en s’adaptant à la réalité du terrain. On devrait faire au moins 5 ouvertures. On a commencé il y a onze ans avec cette vision du bio accessible, un ADN qui reste notre force. On avait dès le début la certitude qu’on pouvait devenir une chaîne, mais entre le deuxième et le troisième restaurant en 2017, il s’est passé quatre ans. C’est beaucoup de travail.
Février 2023.