Le terme ‘bio’ renvoie à une image de produit naturel et sain. Paré de tant de vertus, il semble difficile d’y échapper. Il faut manger bio, se laver bio, habiter bio et même voyager bio…Sans contestation possible ? Le plus surprenant c’est qu’il n’y avait pas d’enquête approfondie sur ce sujet. C’est chose faite avec Gil Rivière-Wekstein qui passe au crible les trois promesses du bio : être meilleur pour la santé, respecter davantage l’environnement, encourager le développement des petits producteurs. Les conclusions de l’auteur, également fondateur de la revue mensuelle Agriculture et environnement et membre de l’Association française des journalistes agricoles, sont sans appel : le bio n’est pas à la hauteur de ses promesses. Oui, l’agriculture biologique utilise des pesticides. Oui, certaines pratiques dans le bio peuvent contribuer à la mort des sols. Et en plus, les qualités gustatives sont loin d’être supérieures. Une analyse à contre-courant de l’ « écologiquement correct » qui explore aussi les origines politiques et idéologiques du bio, dans les années 1930 avec les mouvements réactionnaires antimodernistes.
Bio : fausses promesses et vrai marketing
Gil Rivière-Wekstein, Editions Le publieur, 19 €
Bio : fausses promesses et vrai marketing
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