Consciente de l'importance d'assurer la sécurité de ses collaborateurs, la filiale d'Elior a mis en place plusieurs actions afin de prévenir les accidents du travail. Une démarche qui profite à l'ensemble du groupe.
« On ne peut tolérer l'accident. Ma principale motivation est de l'éviter », affirme David Bégard, le directeur sécurité et environnement d'Avenance Entreprises. Une déclaration qui ne laisse pas de place à l'amateurisme. Entre 2000 et 2008, la division du groupe Elior a fait baisser le nombre d'accidents du travail avec arrêt de 620 à 345. L'objectif, ambitieux, est de passer sous la barre des 250 en 2010. Pour y parvenir, David Bégard développe une multitude d'actions, avec une ligne de conduite : prévenir plutôt que secourir.
Le restaurant et la cuisine sont des lieux à risque. La chute, les troubles musculo-squelettiques (TMS), en particulier au niveau du canal carpien (main), les coupures et les brûlures sont les principales causes d'accidents. Pour en réduire le nombre, un important dispositif a été mis en place au sein du groupe. Il repose sur trois piliers : les équipements de protection individuels (EPI), la formation sécurité dispensée aux salariés et l'information.
UN GANT HAUTE PROTECTION
Dans un univers où la culture orale domine, la première étape consiste à formaliser les procédures. Chaque salarié dispose d'un Passeport pour la sécurité, un document illustré qui reprend les principaux risques : tenue de travail, chutes de hauteur, chutes d'objets, chutes de plain-pied, brûlures thermiques, électricité, incendie, produits de nettoyage et de désinfection, déplacements, transport routier... Ces schémas sont repris et affichés dans les restaurants et les cuisines. Tous les mois, une piqûre de rappel donne lieu à un échange entre le responsable et ses équipes.
La direction sécurité et environnement d'Avenance Entreprises dispense 34 000 heures de formation sécurité par an. Elle planche aussi sur les innovations technologiques. Pour améliorer la protection de ses collaborateurs, le groupe Elior a établi le cahier des charges « idéal » d'un gant adapté à la haute température (350 °C). Réalisé en nitrile avec une finition antidérapante, il est le résultat d'un long processus de mise au point avec Spontex professionnel. 150 000 paires sont utilisées par les salariés du groupe. Autre point d'action en cours : les risques cutanés liés aux produits lessiviels, dans le but d'aller plus loin que le simple aspect réglementaire.
LES OBJECTIFS
- Réduire les accidents du travail et le taux d'absentéisme
- Éviter les risques et diminuer les TMS
- Impliquer le personnel et les responsables
- Adapter le travail à l'homme
LES MOYENS
- Développer la formation
- Multiplier les actions de sensibilisation
- Mettre en place des partenariats avec les fournisseurs de vêtements et de matériels professionnels
- Utiliser des équipements qui tiennent compte des améliorations techniques
