abonné

Attirer et f idéliser

Encarna Bravo
Attirer et f idéliser

© © Sylvie Humbert

Pour lire l’intégralité de cet article, testez gratuitement Néorestauration - édition Abonnés

La restauration est pourvoyeuse et créatrice d'emplois. Mais les demandes restent difficiles à satisfaire. Seuls les employeurs capables d'offrir des conditions de travail plus agréables, des possibilités d'évolution et des rémunérations plus motivantes auront des chances d'attirer et de garder leur personnel.

La restauration demeure un secteur porteur en termes d'emploi. Depuis des années, le nombre de postes à pourvoir ne cesse de progresser. « Nous avons besoin de nouveaux talents tous les jours », déclare Nicolas Bergerault de L'Atelier des Chefs. Un avis partagé par le Groupe Flo qui déplore : « Nous enregistrons un déficit de candidats, et nous proposons 40 % d'offres de plus en 2007 par rapport à 2006. »

Thibaud Saulière, directeur exécutif chez Michael Page International division hôtellerie restauration confirme cette tendance : « Nous assistons à l'ouverture d'établissements, mais les candidats font défaut. Il est regrettable que les métiers ne soient pas valorisés alors qu'ils sont passionnants, bien qu'ils exigent d'accepter de travailler en décalé. Pourtant, les besoins sont considérables et les jeunes sont moins nombreux à vouloir se lancer dans la restauration et à vouloir rester. La pénurie est absolue. »

Reste que l'univers de la restauration souffre des mêmes maux depuis plus de 15 ans : inadéquation des postes avec les candidats, turn-over, problèmes de formation, pénurie de main-d'oeuvre, contraintes horaires... Comment résoudre ces problèmes ? Comment et où trouver des candidats ? Et comment faire pour les attirer et surtout les fidéliser ?

LA PROFESSION DOIT AGIR D'URGENCE

Certains employeurs ont déjà cherché à pallier ces lacunes. Néanmoins, ils sont encore très nombreux à ne pas agir mais à avoir pris conscience de cet état de fait. Plusieurs entreprises, en particulier en restauration collective, affichent tout de même des turn-over en stabilisation, voire en régression. Ce qui porte à croire que les efforts entrepris par les chefs d'entreprises commencent à porter leurs fruits. Compass Group ou Disneyland Resort Paris ne cachent pas leur satisfaction d'avoir pris les devants et misé notamment sur la mobilité interne.

« Mais si la restauration ne se mobilise pas, elle risque de voir se dégrader la situation, met en garde Maryvonne Labeille, PDG de Labeille Conseil. Car elle subira les conséquences de la pyramide des âges. Ce phénomène démographique se traduira par l'absence d'une tranche d'âge. De plus, la restauration risque de voir d'autres secteurs d'activité également en manque de personnel venir chercher des ressources humaines chez elle. »

Aussi, lorsque Maryvonne Labeille reçoit un chef d'entreprise client, elle prend soin de lui demander de bien présenter l'environnement dans lequel évoluera le postulant. Forte de son expérience dans le domaine du recrutement, elle explique que les jeunes sont attachés au sentiment d'intégrer et de faire partie d'une enseigne ou d'une « grande maison ». Ils sont persuadés que faire figurer le nom de groupes ou d'établissements reconnus dans lesquels ils ont travaillé, va valoriser leur CV. La qualité de la référence va forger la qualité de[…]

Pour lire la totalité de cet article, abonnez-vous

Déjà abonné ?

Mot de passe perdu

Pas encore abonné ?