Une courbe du chômage qui ne s'inverse pas (donc moins de convives), des salariés plus volatils et qui fréquentent moins régulièrement le restaurant de leur société, un pouvoir d'achat en berne...
Tout cela aboutit à un tassement de l'activité pour la restauration d'entreprise. Pourtant, de nombreux opérateurs n'hésitent pas à qualifier l'année 2014 de « correcte » comparée à la situation des années précédentes. « En réalité, le premier concurrent de la restauration collective est moins le restaurant du coin que la gamelle que l'on apporte de chez soi et que l'on mange rapidement à son poste de travail ! », explique Marc Plumart, directeur général de Sodexo. Bernard Boutboul, directeur du cabinet d'études Gira Conseil, abonde dans ce sens et précise : « Il s'agit majoritairement de femmes, elles seraient entre 15 % et 20 % des actifs du tertiaire à y avoir recours. Pourquoi ? Pour des raisons de prix, mais aussi pour des raisons de choix et de transparence, car ainsi, au moins, elles savent ce qu'elles mangent. »
Pour faciliter l'accès à des repas complets et pour ne pas exclure de convives, nombreux sont les opérateurs à avoir lancé des menus « malins » et autres formules « économiques ». À raison : l'attention portée au coût du repas par les salariés, le besoin de revenir déjeuner dans un restaurant subventionné - car il reste toujours plus accessible que le restaurant commercial - ainsi que la réduction des notes de frais ont contribué à maintenir le niveau de fréquentation en 2014. Pour Éric Lepêcheur, président de Restau'Co, « un prix attractif en entreprise peut constituer un levier pour garder les convives ».